💰 Depuis Ward Cunningham, le concept de dette technique a été étendu, souvent abusivement. L’une de ses ramifications contemporaines, la dette technique d’exigence (requirements technical debt) désigne tout écart entre les spécifications idéales et les spécifications réelles du projet. On y retrouve l’exclusion de certaines parties prenantes, les mauvaises techniques d’élicitation, l’implémentation non-conforme. Dette ou malfaçon, je vous laisse juges, mais vu que le terme est utilisé en recherche, il faut bien l’accepter pour débattre du sujet.
🤝 Les pricipaux remèdes sont la revue des spécifications par le client (encore faut-il un format qu’il puisse lire) et le recueil du besoin en face à face, non par documents interposés. De vieilles recettes.
🧮 La quantification et la priorisation de la dette technique sont des sujets prometteurs mais complexes. La dette intentionnelle, celle de la définition d’origine, est facile à quantifier et à prioriser. La quantification de dette non-intentionnelle relève de la divination. Le concept recouvre surtout des failles organisationnelles qui n’ont rien à voir avec la métaphore d’une “dette”. La dette technique d’exigences n’en fait pas partie et les auteurs recommandent plus volontiers de prévenir que de quantifier, prioriser et remédier à un recueil du besoin défaillant.
* Le lien redirige vers le dernier preprint, car le papier définitif est derrière un paywall.
SOURCE
Melo, Ana & Fagundes, Roberta & Lenarduzzi, Valentina & Santos, Wylliams. (2022). Identification and measurement of Requirements Technical Debt in software development: A systematic literature review. Journal of Systems and Software. 194. 111483. 10.1016/j.jss.2022.111483.
Enzo Sandré
đź“„ Lien public DOIs: 10.1016/j.jss.2022.111483