📏 Notre métier est paradoxal, artisanal oserais-je dire. Le consensus sur les pratiques se fait naturellement, sans nécessiter de lourdes études pour trancher la plupart des débats. A contrario, celui sur les mesures est hérissé d’objections, de controverses et finalement n’a jamais vraiment émergé. Mesurer les logiciels est une gageure, encore en 2023.
🧮 En 1996, une percée majeure a été faite par trois chercheurs. Ils ont utilisé la théorie des ensembles afin d’obtenir des mesures fiables des logiciels, basées sur les composants et leurs interactions. Ils ont redéfini des mesures connues auparavant de manière formelle, comme le couplage, la complexité et la cohésion, mais ils ont aussi fait progresser le débat en séparant les mesures précédentes de “volume” des logiciels en deux mesures plus pertinentes : la taille (size) et la longueur (length) d’un logiciel.
🏫 Le papier nécessite quelques connaissances en logique et en algèbre pour être compris, mais rien d’insurmontable, un niveau légèrement supérieur au lycée suffit.
❓Le papier ne dit cependant pas à quoi peuvent bien servir ces mesures dans le quotidien des développeurs, mais ce problème est là depuis les origines de notre métier : nous n’avons jamais su quoi en faire.
SOURCE
Briand, Lionel Claude, Sandro Morasca and Victor R. Basili. “Property-Based Software Engineering Measurement.” IEEE Trans. Software Eng. 22 (1996): 68-86. DOI: 10.1109/32.481535
Enzo Sandré
đź“„ Lien public DOIs: 10.1109/32.481535