✅ La propriété collective du code (Collective Code Ownership, CCO) est une pratique voulant que chaque développeur se sente légitime pour modifier n’importe quelle partie du projet. C’est un modèle à forte appartenance de groupe. Établir une règle ne suffit pas, il faut lever des barrières psychologiques soulignées par la recherche.
CCO a un effet bénéfique direct sur plusieurs indicateurs :
1️⃣ La résilience, ça n’est pas pour rien que CCO fait partie du Sustainable Software Development. J’en parle ici : Sustainable Software Development through Overlapping Pair Rotation
2️⃣ La simplicité du code. Quand l’équipe n’arrive plus à connaître tout le code collectivement, CCO provoque un malaise facile à ressentir par les développeurs. Il est peut-être temps de faire le tri ou de diviser le projet en morceaux.
3️⃣ La taille de l’équipe. Quand l’équipe devient trop grande, la rotation des paires est mathématiquement impossible. Tant mieux, une équipe de développement semble psychologiquement limitée à 7 personnes.
4️⃣ L’intégration. CCO intègre mieux et plus vite les nouveaux développeurs. Pas besoin de phase d’intégration longue et improductive, le développeur fait son travail dès le premier jour, guidé par un collègue.
5️⃣ Les vitres brisées. C’est un cycle vertueux. Si tout le monde se sent impliqué, personne ne laissera de problèmes non résolus « à d’autres ». La dette technique s’accumulera moins. Le produit sera de meilleure qualité. Les développeurs s’y identifieront plus et en seront fiers. Donc ils seront plus impliqués. Etc.
📅 Je termine la série demain avec la mise en place du CCO et les barrières à lever.
SOURCES
Christian Bird, Nachiappan Nagappan, Brendan Murphy, Harald Gall, and Premkumar Devanbu. 2011. Don’t touch my code! examining the effects of ownership on software quality. In Proceedings of the 19th ACM SIGSOFT symposium and the 13th European conference on Foundations of software engineering (ESEC/FSE ’11). Association for Computing Machinery, New York, NY, USA, 4–14. DOI:10.1145/2025113.2025119
Enzo Sandré
DOIs: 10.1145/2025113.2025119